Reto Conrad – en conversation avec la FITNESS TRIBUNE

FITNESS TRIBUNE: Reto, présente-toi brièvement.

Reto Conrad: J’ai passé 21 ans au sein de la direction de trois groupes d’entreprises internationaux et nationaux, dont 15 ans en tant que directeur financier et six ans en tant que responsable d’unités opérationnelles. Après avoir été membre de la direction de Coop pendant dix ans, dont les six dernières années en tant que responsable de la direction Informatique/Production/Services – un mélange hétéroclite d’informatique, d’entreprises de production, d’hôtels, de service à la clientèle et de développement d’entreprise – j’ai quitté Coop cet été dans le cadre d’une réorganisation et je travaille désormais à mon compte. Je suis marié, père d’un fils de 27 ans et j’ai des intérêts très diversifiés. L’être humain est toujours au centre de mes préoccupations et la collaboration en équipe est extrêmement importante pour moi. Mes hobbies sont les voyages, le sport, les amis, la famille et la lecture.

FT: Dans ta nouvelle fonction de président de swiss active, tu fais maintenant de nouveaux pas dans le secteur du fitness et de la santé. Qu’est-ce qui te lie à cette branche d’avenir ?
RC: Je ne suis pas tout à fait nouveau dans la branche. Ces six dernières années, j’ai notamment été président du conseil d’administration d’update Fitness et j’ai également démissionné de ce mandat lors de mon départ de Coop. La branche du fitness apporte une contribution très importante au thème de la santé publique et les centres de fitness représentent un élément central dans ce domaine. C’est pourquoi je suis convaincu que la branche du fitness a un très bon développement devant elle, même à l’avenir.

FT: Quelles ont été tes motivations pour choisir d’être président de l’association dans notre secteur ?
RC: En tant que président du conseil d’administration d’Update Fitness, j’ai rencontré de nombreuses personnes formidables dans le secteur, qui travaillent avec beaucoup d’engagement, de cœur et d’enthousiasme, et j’ai pu constater la joie des clients dans les centres de fitness. Cela m’a vraiment, vraiment fasciné. Pendant cette période, j’ai étudié de manière intensive les chances et les défis de la branche et j’ai ainsi naturellement appris à la connaître en profondeur. Le secteur du fitness joue un rôle central dans la prévention de la santé. Plus d’un million de Suisses sont membres d’un prestataire, ce qui représente près de douze pour cent de la population résidente. Cela montre l’importance de la branche du fitness pour le domaine de la santé en général et pour le domaine du sport en particulier. Mais en même temps, cela signifie aussi que 88 pour cent ne sont pas membres d’un centre de fitness, donc que le potentiel est encore énorme. Il faudra encore beaucoup de travail de persuasion pour gagner ici encore plus de fans pour le secteur du fitness. L’objectif devrait être que l’entraînement devienne aussi naturel que le brossage des dents. Et j’aimerais y contribuer.

FT: Comment évalues-tu l’importance du travail associatif ? Pourquoi les associations peuvent-elles réellement faire bouger les choses plus que les entreprises individuelles ?
RC: Il faut une association puissante et crédible qui défende les intérêts du secteur vis-à-vis des autorités, de la politique, des médias, des autres associations, des assurances maladie et du public en général et qui participe à la création de conditions-cadres attrayantes. Cela ne peut pas être fait par une seule entreprise. La période Corona a justement montré qu’une association crédible et fiable, qui s’engage de manière conséquente et justement aussi pragmatique pour les intérêts de ses membres, peut faire bouger les choses. Ainsi, le comité directeur, et notamment l’ancien directeur Roger Erni (ndlr : Roger Erni a quitté la direction et le comité directeur lors des élections du 30.11.2022 ; le comité directeur a également été réélu), ont eu des échanges intensifs avec les autorités afin de parvenir à des solutions réalistes pour l’ensemble du secteur. Les informations de première main ont été rapidement partagées avec les membres, qui ont ainsi pu se préparer à temps aux nouveautés. Je pense que ce fut vraiment un moment important pour montrer qu’en tant que secteur, on est plus fort ensemble que si chacun se battait seul.

FT: Quels sont les objectifs que tu poursuis personnellement dans ta nouvelle fonction, où vois-tu le point fort de ton travail au sein de l’association ? Que souhaites-tu atteindre pour la branche suisse du fitness et la fédération swiss active ?
RC: Je viens d’être élue et il s’agit d’abord d’écouter de nombreux membres et de comprendre encore mieux ce qu’ils attendent de l’association. Dans l’ensemble, je suis convaincu que l’association repose sur de bonnes bases et qu’elle travaille sur les bons thèmes. Il est donc possible de
continuer à construire sur les super bases actuelles. Les thèmes à développer ne manquent certainement pas. Nous devons veiller à ce que la formation de nos collaborateurs soit à la hauteur de nos exigences et reçoive la reconnaissance qu’elle mérite. Les collaborateurs sont un facteur décisif pour des hôtes enthousiastes qui reviennent volontiers. Dans le domaine de la qualité également, il faut s’assurer que le label Qualitop réponde aux exigences futures et qu’il puisse être mis en œuvre de manière pragmatique, mais aussi avec un niveau de qualité élevé et attrayant. Il s’agit également d’entretenir les contacts avec les caisses d’assurance-maladie, de garantir la reconnaissance par les caisses d’assurance-maladie et d’envisager d’autres possibilités.
et d’explorer les possibilités d’extension de la collaboration avec d’autres acteurs.

« swiss active est là pour tous les membres! Aussi bien les petits que les grands ; les entreprises de fitness gérées par des entrepreneurs tout comme les chaînes de fitness doivent se sentir représentées au sein de l’association ». Reto Conrad

FT: Dans quelle mesure les « données clés de l’économie suisse du fitness » jouent-elles un rôle décisif dans la réalisation de ces objectifs – mais aussi des objectifs de la branche en général ?
RC: Nous sommes fiers d’avoir pu réaliser pour la première fois, en collaboration avec l’École supérieure allemande de prévention et de gestion de la santé (DHfPG), une étude qui représente l’ensemble du secteur et tous les prestataires et qui présente des chiffres clés sur l’ensemble du secteur. Nous sommes maintenant en train de mettre en place l’étude 2023 et je suis convaincue que cette série chronologique nous permettra d’acquérir d’autres connaissances passionnantes.

FT: Et où vois-tu le potentiel de la branche, notamment par rapport à ce que les données de référence nous révèlent ?
RC: Sur le fond, il est vraiment réjouissant de voir comment les gens reviennent dans les centres et veulent s’entraîner après la pandémie. La pandémie elle-même a vraiment été une période difficile pour les prestataires du secteur. Mais nous avons aussi constaté que les groupes de membres plus âgés ont eu peur. et n’ont pas renouvelé leur contrat ou l’ont même résilié. Ceux-ci devraient avoir besoin d’un soutien supplémentaire de la part des exploitants de fitness pour surmonter ces craintes et réussir à se réinsérer. D’après ce que j’entends dans le secteur, ces efforts font déjà leurs preuves, puisque les membres plus âgés se sentent à nouveau plus à l’aise et plus sûrs et reviennent plus souvent.

FT: Qui ou quels membres de la branche souhaites-tu représenter dans ton travail en tant que président de swiss active ?
RC: Ce qui est extrêmement important pour moi : swiss active est là pour tous les membres de la branche ! Au cours de ma carrière professionnelle, j’ai toujours eu affaire à des unités d’entreprise de différentes tailles. Même les petites unités doivent pouvoir se développer librement et de manière entrepreneuriale au sein d’un groupement. C’est précisément ce qui me tient à cœur pour swiss active : les petites et les grandes entreprises de fitness, ainsi que les chaînes de fitness. Les chaînes de fitness doivent se sentir représentées au sein de l’association, elles doivent sentir que l’association est là pour tous et qu’elle s’engage pour tous les membres auprès des acteurs concernés, c’est-à-dire les autorités, la politique, les médias, d’autres associations, les assureurs-maladie et le public, sur les thèmes centraux. Je suis convaincu que la CI Fitness Suisse, respectivement swiss active, a prouvé au cours des dernières années, et notamment pendant la période Corona, qu’elle est là pour tous. Le comité et l’ancien directeur Roger Erni ont fait un travail formidable et engagé, sur lequel je souhaite m’appuyer.

FT: Comment souhaites-tu augmenter la reconnaissance politique et sociale du secteur?
RC: Grâce à l’étude des données de référence, nous disposons pour la première fois de chiffres et de faits sur notre branche qui sont vraiment impressionnants. Il s’agit maintenant de les communiquer encore plus fortement à l’extérieur. Mais il s’agit surtout d’exiger une collaboration constructive, fiable et engagée dans les Nous souhaitons une collaboration fiable avec les autorités et être ainsi un partenaire fiable.

FT: Tu es toi-même un sportif passionné. Comment te maintiens-tu personnellement en forme ?
RC: Je suis en fait un coureur enthousiaste, mais je suis malheureusement un peu blessé en ce moment. Par ailleurs, j’essaie d’intégrer l’exercice physique partout dans ma vie quotidienne et je bouge autant que possible. Enfin, je fréquente régulièrement un centre de fitness afin de ne pas négliger le renforcement musculaire et la coordination par rapport à l’endurance.

FT: Merci beaucoup, cher Reto, et bonne chance !